Bibliographie DMLA : les articles qu’il fallait lire en 2009-2010

Comme l’année dernière, j’étais invité à présenter lors de la « Journée du réseau DMLA » (qui marque le début de la campagne d’information et de dépistage) les « 5 articles qu’il fallait lire » en 2009-2010 (en 10 minutes)… parmi les 1200 et quelques retrouvés par PubMed à la requête « age-related macular degeneration », limités à la période 25 juin 2009 – 25 juin 2010…

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Quelques commentaires ci-après…

  • Après les voies de l’inflammation, les recherches génétiques s’intéressent à des variants intervenant dans le métabolisme lipidique (SCARB1, lipase hépatique, protéine de transfert du cholestérol estérifié).
    La connaissance de la génétique de la DMLA nous rapproche de plus en plus d’une médecine « personnalisée » (pharmacogénomique).
  • En attendant les résultats d’AREDSII (visant à préciser la composition en vitamines anti-oxydantes, pigments maculaires et omega-3 utiles en prévention de la DMLA), la supplémentation en vitamines du groupe B, mais pas la vitamine E, semblent aussi d’intérêt.
  • DMLA et diabète sont les deux principales causes de baisse d’acuité visuelle dans les pays industrialisés, mais leur association était jusqu’à présent mal étudiée. Dans l’étude EUREYE, il semble bien exister une association entre DMLA exsudative (mais pas atrophique) et diabète.
  • Nous avions été rassurés l’année dernière quant au risque d’aggravation d’une DMLA après chirurgie de la cataracte (AREDS rapport 25). Deux articles récents reviennent sur l’intérêt (ou pas !) de choisir un implant intra-oculaire filtrant les courtes longueurs d’ondes visibles, en plus des UV : peu d’élément réellement contre, mais pas de réel argument pour non plus !
  • De nombreuses publications reviennent sur l’utilisation des anti-VEGF « dans la vraie vie », s’intéressant notamment à la stratégie à appliquer pour décider de réinjecter : « Pro Re Nata » (sous réserve d’une surveillance mensuelle la plus stricte possible) ou « treat & extend » (réinjection systématique à chaque visite en jouant sur l’intervalle entre les visites) semblent toutes deux donner des résultats comparables aux études de phase III et à l’étude PrONTO dont s’inspirent les schémas PRN.
    De plus en plus de patients bénéficient de ces traitements, qu’il s’agisse de patients avec acuité visuelle très basse ou encore relativement conservée…
    En attendant le résultat des études randomisées comparant ranibizumab et bevacizumab, un certain nombre de séries et autres études rétrospectives semblent aller dans le sens d’une équivalence entre les deux traitements…
  • Déjà abordé ici, le traitement de la DMLA atrophique n’est plus laissé pour compte, avec de nombreuses pistes et molécules en cours d’essais cliniques.
  • Pour finir, un espoir pour l’avenir (mais encore loin de la clinique évidemment) : regénérer la rétine n’est peut-être plus du domaine de la science-fiction lorsque l’on voit qu’il a été possible d’obtenir une architecture rétinienne multi-couche à partir de cellules souches…

Références bibliographiques : voir diapositives.